Etape 3 - Auschwitz - Le camp de la mort
Mercredi 8 mars 2017. Auschwitz. Le camp de la mort. L'antichambre avant les chambres à gaz de Birkenau. Des rues proprettes. Des arbre dépenaillés à l'engle des rues. Baraquements de briques qui succèdent à des baraquements de briques. Auschwitz. Juin 1940. Les premiers prisonniers sont des opposants politiques polonais, socialistes ou communistes. Une première vague, au nombre de 720, arrive. Le camp est prévu pour ceux que le régime nazi estime dangereux : suspects de résistance, hommes politiques, intellectuels, puis des prisonniers de guerre soviétiques, des Allemands condamnés par les tribunaux, des prisonniers politiques, ainsi que ceux que les nazis appellent des « éléments asociaux » : Tziganes, prostituées, homosexuels, handicapés, Témoins de Jéhovah, Juifs. En 1940, le camp renferme de 13.000 à 16 000 détenus, pour 300 gardiens SS. Le nombre de prisonniers atteint environ 20.000 en 1942.

Auschwitz. 1941. L'univers concentrationnaire s'organise. Les barbelés s'enroulent autour des murs d'enceinte. Une barrière électrifiée empêche de l'atteindre. La fosse. Souvenirs de mon père qui hurle, qui entend encore les chiens aboyer le long de la fosse, les hommes qui se suicident en se jetant sur les grilles électrifiées. Alt ! Stoj ! Tête de mort. Des flaques d'eau retenues dans des ornières. L'horreur flotte encore dans cet endroit du monde. Odeur indélibile de l'horreur.

Durant les vingt premiers mois, plus de la moitié des 23.000 prisonniers polonais meurent à la suite des traitements inhumains et des tortures infligés par les gardiens SS. À partir de l'agression contre l'URSS, Hitler redirige des prisonniers de guerre soviétiques vers Auschwitz. À mesure que les troupes allemandes pénètrent en URSS, elles abattent toutes les populations juives (hommes, femmes, enfants, du bébé au vieillard) des régions traversées, mais en août 1941 des officiers se plaignent de cette tâche barbare et déshumanisante ; les Allemands pour une raison de coût refusent d'envoyer sur le front les bonbonnes de monoxyde de carbone nécessaire au gazage ; c'est pourquoi en septembre 1941 le médecin SS Albert Widmann teste une méthode à base d'explosifs, mais c'est encore pire ; Wideman pense alors utiliser les gaz d'échappement des camions dans lesquels les prisonniers seront chargés. Cette méthode est testée sur des prisonniers de guerre soviétiques.

Retour dans les baraquements. Univers impitoyable. Chambrées surchargées. Sélections régulières pour faire le vide. Direction les chambres à gaz. L'horreur absolue. La lutte pour la survie. Les rats, les portions alimentaires, les vols et les meurtres. L'homme animal pour l'homme. Pour surveiller les détenus, les SS utilisent des Kapos, recrutés parmi les prisonniers allemands de droit commun les plus violents. Les détenus sont catégorisés par un symbole cousu sur leur combinaison de bagnard : prisonnier politique, Juif, etc. Les détenus sont identifiés par un numéro tatoué sur le bras. Auschwitz est un camp de travail. Les prisonniers valides doivent travailler, ceux qui sont malades ou blessés sont fusillés. Des exécutions sont aussi le fait des médecins du service d'euthanasie du Reich.

Auschwitz. Résistance brisée. Ceux qui résistent aux nazis font figure d'exemple. Visite de la prison du camp. Non sens absolu. Minuscules cellules où il est impossible de se tenir debout ou couché. l'homme à l'état de rat. Conditions inhumaines. Tortures morales et physiques. Souffrance absolue. Et au bout du chemin : la mort. Murs des fusillés. Puis le four crématoire.

Auschwitz. L'atmosphère de mort. La terreur et la peur. Ici, tout est puni de mort. Pendaisons publiques devant les baraquements. Corps pendus laissés pour donner l'exemple. Quel exemple ? Auschwitz. La mort sur le chemin de la vie.



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